NNANGA MEBENGA Ruth Laure: femme scientifique d’impact.
Environnementaliste et enseignante chargée de cours de la faculté des sciences de l’université de Yaoundé 1, NNANGA MEBENGA Ruth Laure est une amazone de la protection et la préservation de biodiversité. Femme au foyer et mère d’enfants elle sait bien s’organiser pour équilibrer sa vie privée et professionnelle. Femme de caractère et imposante, elle tombe amoureuse de la science toute jeune.
Née en 1980 à Douala au Cameroun d’une fratrie de quatre filles un garçon, NNANGA MEBENGA Ruth Laure a eu un parcours scolaire exceptionnel. Après l’obtention de son baccalauréat en 1999 elle s’inscrit à l’université de Yaoundé 1, une aventure qui ne va que durée un an. Pour des raisons familiales elle rejoint sa ville natale Douala pour continuer ses études à l’université de Douala. En 2019, elle obtient son doctorat PHD en biodiversité, écologie et environnement. En étant étudiante elle faisait partir de l’équipe dirigeante de l’association universitaire Nature et vie qui avait pour but de faire de l’éducation environnementale dans le campus de l’université de Douala. En 2006 sa carrière professionnelle débute d’une manière très spéciale. Avant l’obtention de sa maitrise en botanique écologique, elle est recrutée dans un bureau d’étude comme rapporteur pour les consultations des parties prenantes lors d’une étude d’impact environnementale et sociale d’une société d’exploitation forestière en effectuant également les taches qui participent dans les EISES (Etude d’impact environnementale et sociale) et audits environnementaux.
En Décembre 2011 lors du recrutement de 25 000 jeunes lancé par le Chef de l’Etat du Cameroun, elle a été affectée comme enseignante assistante au département de biologie et physiologie végétale de la faculté de l’université de Yaoundé 1.
Une passion pour la science.
Au secondaire elle n’était pas fan des langues et trouvait ceux qui les aimaient de « rêveurs ». Après son « supplice » des cours d’Allemand de la quatrième et troisième, elle ira en Seconde C puis Première D et terminale D par ce que voulant devenir médecin comme son grand père ATANGANA MENDAMA qui sauvait des vies ce qu’elle trouvait louable.
Un net équilibre entre vie privée et professionnelle.
« Je vous annonce déjà que ce n’est pas facile du tout » selon elle il faut être « hyper organisé entre enfants, la famille, les activités et le boulot il faut trouver du temps pour soi et se reposer surtout au risque de craquer ».
Femme active et engagée dans le domaine de l’environnement.
« J’ai eu la chance de me frotter à la gestion de l’environnement très tôt quand le concept a commencé à faire son apparition dans le contexte Camerounais. Personne n’en était expert nous étions tous en mode formation continuelle doublé d’apprentissage pour pouvoir répondre aux attentes des bailleurs de fonds qui devenaient très regardants sur les aspects environnementaux et sociaux dans la réalisation des projets. La majorité de ma formation était du Learn by Doing. Toutes les formations à ma portée je trouvais du temps pour les faire car elles m’aidaient à mieux comprendre les enjeux d’une gestion durable de l’environnement. Il fallait actualiser ses connaissances avec de nouveaux concepts. Comme experte du domaine, je participe parfois à des consultations pour des organisations internationales. J’appuie également la formation des jeunes en master et je suis vice-présidente au sein de l’association de l’ordre national des environnementalistes (AONEC) qui porte le projet de création de l’ordre en partenariat avec le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) ».
La femme actrice principale de la protection de l’environnement.
« L’hygiène et la salubrité, la protection des sols, la gestion de l’eau, l’éducation environnementale des enfants sont mieux représentés par les femmes. Je dirais qu’apprendre à réaliser des gestes éco responsables (éteindre l’ampoule lorsque l’on n’est pas dans la pièce, fermer le robinet quand il n’est pas utilisé, faire la vaisselle en réservant de l’eau dans un récipient et non sous le jet …) est plus que de la responsabilité de la femme ».
Un message fort pour les femmes.
« Rien sur terre n’est facile peut importe les discours les femmes doivent connaitre que ce qui n’enlève pas la dignité de l’homme doit être leur principe. Elles doivent se forger de valeurs qui leur feront reconstruire la société par ce que la femme a le pouvoir de construire et il est temps de l’utiliser » elle rajoute en disant que « le numérique est comme une médaille donc il à aussi un revers » « pour dire tout ce qui brille n’est pas or».
Auteur,
EBOUNNA Dominique
La femme reste la matrice de toute chose et l’environnement est sont domaine de définition par excellence la preuve elle est la plus grosse victime des conséquences liées à l’environnement.
Dame NNANGA respect
Très beau portrait merci à la dame pour ses conseils prodigieux.